Le "Cinéma d'Avril": Approche historique et esthétique du cinéma d'intervention politique au Portugal (1974-1980)
Tipo
Mestrado
Autor(es)
Mickaël Robert-Gonçalves
Instituição
Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
Orientador
Nicole Brenez
Ano
2011
Resumo
Ce mémoire dessine une approche historique du cinéma portugais de la Révolution des oeillets. Se concentrant plus particulièrement sur le cinéma dit d'intervention directe, cette recherche interroge les liens entre création cinématographique et contexte politique, dans le cadre de la période révolutionnaire en cours (PREC) allant du 25 avril 1974 au 25 novembre 1975. La dimension historique et les réflexions sur le surgissement et l'enregistrement des événements amènent à penser une esthétique proprement révolutionnaire, dans l'engagement, des images en mouvements.
En développant d'abord plus précisément les conditions politiques et sociales de formation des coopératives de cinéastes portugais (Centre portugais du cinéma, Cinequipa, Cinequanon, Grupo Zero, Virver), l'étude propose une analyse de la situation du cinéma à l'aune de la Révolution. Ensuite, l'attention est portée sur la façon dont les films produits se proposent d'accompagner dans la pratique et dans la forme le phénomène révolutionnaire. Enfin, le cheminement conduit nécessairement à entrevoir la création comme le lieu d'une prise de pouvoir par les cinéastes pour s'approprier la fonction sociale du cinéma et en déployer de nouvelles formes expérimentales.
L'ensemble du mémoire est enrichi par un ensemble de cinq entretiens avec des cinéastes de la Révolution : António-Pedro Vasconcelos, Fernando Matos Silva, Alberto Seixas Santos, José Nascimento et Rui Simões.
Abstract
This approach draws a brief history of Portuguese Carnation Revolution's cinema. The main focus being on the cinema said of “direct intervention”, this research examines the relationship between film making and political context, as part of the revolutionary period in progress (PREC) from April 25, 1974 to November 25, 1975. The historical dimension and reflections on the emergence and recording of events leads one to conceive a proper revolutionary aesthetics of moving images.
By first developing more precisely the political and social formation of Portuguese filmmakers cooperatives (Portuguese Cinema Center, Cinequipa, Cinequanon, Grupo Zero, Virver), the study provides an analysis of the situation in terms of film of the Revolution. Then, the focus is on the way films are proposing to follow it in practice and form the revolutionary phenomenon. Finally, the path leads necessarily to foresee art creation as the place of the takeover by filmmakers to assume the social function of cinema and unfold new experimental forms.
The entire dissertation is enriched by a series of five interviews with filmmakers of the Revolution: António-Pedro Vasconcelos, Fernando Silva Matos, Alberto Seixas Santos, José Nascimento and Rui Simões.
